Refrappage
Refrappage : seconde émission d’une pièce, entre reprise et reproduction
Le refrappage désigne la frappe d’une pièce déjà existante, soit pour renouveler une émission ancienne, soit pour des raisons techniques ou commémoratives.
Définition
Le refrappage est une opération numismatique qui consiste à frapper une pièce une seconde fois, soit sur un flan ancien déjà frappé, soit pour renforcer l’empreinte, soit pour modifier le type ou la légende. Il peut être officiel (effectué par un atelier monétaire reconnu) ou non autorisé (dans le cas de faussaires ou d’opérations de surfrappe abusives). Le refrappage est distinct de la réformation, car il peut parfois concerner des pièces neuves, refrappées à l’identique ou retravaillées.
Histoire
Le refrappage est utilisé depuis l’Antiquité, souvent pour des raisons économiques ou politiques. Dans les temps anciens, les ateliers refrappaient des pièces anciennes pour changer l’effigie du souverain, corriger une erreur ou remettre en circulation des pièces anciennes. Au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime, les refrappages permettaient d’ajuster le stock monétaire en fonction de la politique du moment. À l’époque contemporaine, le terme désigne aussi les frappes modernes de pièces anciennes (refrappages commémoratifs ou commerciaux).
Exemples
Le refrappage de 50 pesos or mexicains (datés de 1947) a été autorisé jusqu’aux années 1990, avec la mention “restrike” (refrappe officielle).
Certaines pièces de la Révolution française ont été refrappées pour remplacer le portrait royal par les symboles républicains.
Des refrappages commémoratifs de monnaies historiques (Napoléon, Louis d’or, etc.) sont produits par des monnaies officielles, parfois avec une date fictive.
En numismatique antique, certaines cités grecques refrappaient des monnaies étrangères pour les intégrer à leur propre circulation.
Anecdotes
Le refrappage peut provoquer des images doubles ou des légendes superposées, très appréciées des collectionneurs.
Certaines pièces en apparence “neuves” sont en fait des refrappages récents, ce qui peut tromper l’acheteur non averti.
Des refrappages illégaux ont été faits dans certains pays pour créer des pièces “historiques” à bas coût, destinées au marché touristique.
En France, certaines pièces modernes d’or d’investissement sont officiellement des refrappes de types anciens, avec valeur légale et cours légal.
Critères de valorisation
Le refrappage peut augmenter, stabiliser ou diminuer la valeur d’une pièce selon son type :
Un refrappage officiel, bien identifié, conserve généralement une bonne valeur d’investissement s’il est en or ou en argent pur.
Les refrappages historiques peuvent valoir autant, voire plus, que certaines émissions originales, s’ils sont rares et bien conservés.
Les refrappes non signalées ou douteuses, en revanche, peuvent brouiller l’authenticité et nuire à la liquidité de la pièce.
Pour l’acheteur, il est essentiel de vérifier la mention « refrappe » ou « restrike », souvent indiquée sur les certificats ou catalogues spécialisés.
Conclusion
Le refrappage est une pratique ancienne et toujours actuelle, à la croisée de la technique, de l’histoire monétaire et du marché moderne. Il peut donner une seconde vie à des pièces oubliées, servir la commémoration, ou stabiliser l’offre monétaire. Encore faut-il bien distinguer refrappe historique et copie commerciale, pour ne jamais confondre mémoire monétaire et illusion de collection.
1. Qu’est-ce que le refrappage d’une pièce ?
Le refrappage consiste à frapper de nouveau une pièce à partir d’un type monétaire déjà existant. Cela peut intervenir :
À l’époque d’origine, pour refrapper une pièce usée, mal frappée ou falsifiée,
Des années plus tard, sous forme de refrappage officiel, souvent à but commémoratif, touristique ou d’investissement (ex. : Napoléons refrappés en 1951-1960).
Ces pièces peuvent avoir une date identique à l’originale, mais présentent parfois des différences visibles (détail de gravure, qualité, métal…).
2. Comment différencier un refrappage d’une émission originale ?
Un œil averti peut repérer un refrappage grâce à :
Des détails techniques : reliefs plus nets, absence d’usure, qualité supérieure,
Un style de gravure légèrement différent, selon le graveur ou l’époque,
Des marques spécifiques (atelier moderne, lettre cachée, poinçon…),
Des informations officielles : les refrappages sont souvent réalisés par des monnaies nationales avec des archives vérifiables.
Il est donc essentiel de savoir identifier un refrappage pour éviter toute confusion en matière de valeur numismatique ou d’authenticité.
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